Accompagnement et manipulation

Conférence donnée lors du colloque sur l’accompagnement organisé le 16 mars 2017 à l’université Aix Marseille. plaquette du colloque

L’accompagnement est une relation éducative. Elle modifie de fait les savoirs et l’organisation des savoirs chez l’éduqué (la personne accompagnée, coachée)

Comme toute relation, on ne peut exclure la dimension de l’influence réciproque par le biais du transfert, du contre transfert, mais aussi du processus de subjectivation, de reliance, etc.

Quelle limite poser pour éviter de tomber dans la manipulation?

Il faut tout d’abord caractériser la notion de manipulation, qui consiste à un détournement du consentement. Il s’agit de faire accepter quelque chose à quelqu’un sans son consentement, ou sans que ce consentement soit éclairé.

Quelles limites l’accompagnateur peut il se donner pour éviter la manipulation?

1. Rester dans sa posture : la notion de manipulation est à priori étrangère de la posture de l’accompagnateur, qui ne cherche surtout pas à diriger le coaché dans un sens. L’accompagnement se limite à mettre en débat les réflexions de l’accompagné, étoffer la compréhension des différentes alternatives qui se présentent et laisser l’accompagné murir et choisir.
2. Travailler son rapport au pouvoir en supervision. L’accompagnement étant une relation en perpétuelle réinvention, la question du pouvoir et de la manipulation doit être posée avec son superviseur pour travailler ses enjeux, son style, sa manière d’intervenir.
3. Limiter son pouvoir par une déontologie, un questionnement éthique, et un travail de sa posture.